L’Afrique vue du ciel : les 5 meilleures vidéos de drone en Afrique

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Entre lacs et océans, forêts et brousses, oasis et déserts, l’Afrique ne manque pas de diversité et de splendeurs. Ajoutez-y une faune unique au monde et d’incroyables expériences, et vous obtiendrez un continent unique à tous points de vue. De nombreux photographes ont rendu compte de la beauté naturelle des terres africaines de par leurs clichés, mais qu’en est il de l’Afrique vue du ciel ? C’est une toute autre perspective qui s’ouvre alors, et que nous vous permettons de découvrir en vous présentant les 5 meilleurs vidéos de drone en Afrique. Êtes-vous prêts ?

1. L’Afrique australe vue du ciel

2. La Garden Route vue du ciel

3. La Namibie vue du ciel

4. Les dauphins du Cap vus du ciel

5. Le Botswana vu du ciel

C’est souvent au moyen de perspectives différentes que l’on se rend compte de la diversité et de la richesse de certains endroits. Nous espérons que cette ballade aérienne vous a plu ! Si vous voulez découvrir l’Afrique depuis les airs et de vos propres yeux, envolez vous pour des safaris fly-in à bord de petits avions privés, et découvrez les merveilles de l’Afrique sous un autre angle.

Et pour contempler le ciel étoilé africain depuis la terre, lisez notre article sur les meilleurs lieux où dormir à la belle étoile en Afrique.

Les adresses préférées de la famille royale anglaise en Afrique

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Nous aussi touchés par la fièvre du mariage royal qui a contaminé la planète entière avec l’union sacrée du Prince Harry et Meghan Markle ce samedi, on a décidé d’enquêter de plus près sur la véritable histoire d’amour de la famille royale anglaise : celle qu’elle entretient avec l’Afrique. On vous en dit un peu plus sur les adresses préférées de son altesse royale et ses enfants sur notre beau continent…

Le Prince Harry et Meghan devant le palais de Kensington en Angleterre.
Le Prince Harry et Meghan seraient tombés amoureux en vacances seuls au monde au Kenya. Crédit photo : Kensington Palace

Meno A Kwena Tented Camp, Botswana

C’est à point nommé que nous citons ce lodge au Botswana qui a vu naitre les débuts du couple sous les feux des projecteurs ; Harry et Meghan. Après seulement quelques semaines de relation, quoi de mieux que de s’envoler dans un endroit romantique et isolé pour mieux apprendre à se connaître ? C’est ici que le prince Harry a décidé de s’envoler en jet privé avec sa dulcinée. Et c’est vrai qu’avec une telle vue il est difficile de ne pas tomber amoureux… de l’Afrique, de Meghan ou des deux.

Meno a Kwena Tented Camp donne sur la rivière Boteti endormie en faisant les adressses préférées de la famille royale anglaise en Afrique
Meno a Kwena Tented Camp donne sur la rivière Boteti endormie. Crédit photo : Natural Selection

Lewa Safari Camp, Kenya

Lewa Safari Camp niché au cœur de la Réserve de Lewa connue pour ses vues imprenables sur le mont Kenya n’a pas à rougir du lodge Meno A Kwena. L’Afrique semble inspirer les amoureux de la famille royale quand on sait que c’est ici même que le Prince William a posé genou à terre pour demander en mariage sa petite amie de longue date, Kate Middleton. Aujourd’hui Duc et Duchesse de Cambridge il ya fort à parier qu’ils se souviendront de leur escapade kenyane pendant encore longtemps.

Intime et reculé, Lewa Safari Camp est le lieu idéal pour une demande en mariage avec ses vues sur la brousse.
Intime et reculé, Lewa Safari Camp est le lieu idéal pour une demande en mariage.

Treetops Hotel, Kenya

Tous les fans de la série Netflix The Crown savent que la Reine (à l’époque princesse Elizabeth) était au Kenya quand elle est subitement devenue reine après la mort inattendue de son père. Vous êtes-vous déjà demandé où elle résidait quand cela s’est passé ? Treetops Hotel au Parc National Aberdare. Même si ce dernier a été reconstruit depuis la première visite de la reine, on peut encore y apercevoir le style de son ancien héritier. Il est parfaitement situé sur un chemin d’éléphants qui rend ses safaris sensationnels et riches en rencontres.

Queen Elizabeth und Philipvor dem Treetops Hotel in Kenia
La Reine ELizabeth devant l’hôtel Treetops Hotel lors d’une autre visite au Kenya. Crédit photo : Hello!

The Bay Hotel, Afrique du Sud

Avant d’affronter le froid du Pôle Sud, le Prince Harry a résidé à The Bay Hotel au Cap quand il se préparait pour sa réputée et respectée levée de fond Walking with the Wounded. Cet hôtel face à la mer est situé sur la promenade de Camps Bay, quartier huppé de la ville qui face l’océan ; entre joggeurs bronzés, plages de sable blanc et gourmets restaurants.

Das The Bay Hotel in Cape Town ist eine der Lieblingsunterkünfte der britischen Königsfamilie in Afrika
Prinz Harry gefällt es im noblen Camps Bay, Foto: The Bay Hotel

Où Meghan et Harry partiront-ils en lune de miel ?

Les rumeurs vont de bon train au sujet de la destination choisie par le nouveau couple royal pour leur romantique lune de miel. Les paris sont lancés et il semblerait qu’ils repartiront en Afrique de nouveau. Oui mais cette fois-ci en Namibie. C’est sous le ciel étoilé et les tentes du luxueux campement Hoanib Skeleton Coast Camp qu’ils passeront leurs premières nuits de nouveaux mariés. Chez Rhino on aime aussi cette adresse qui fait partie de notre top des lodges écologiques en Afrique !

Hoanib Skeleton Coast Camp dans le désert de Namibie et son désert du Damaraland parmi Les adresses préférées de la famille royale anglaise en Afrique
Le ciel de Namibie et son désert du Damaraland et le plus bel endroit pour admirer les étoiles. Crédit photo : Hoanib Skeleton Coast Camp

On a tous des rêves princiers mais l’avantage c’est que Rhino Africa peut vous les réaliser. Vous aussi partez en lune de miel en Namibie ou ailleurs sous le ciel étoilé d’Afrique ; on s’occupe de tout.

Sur les traces du : guépard

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Chez Rhino Africa notre amour pour les animaux est inconditionnel et on souhaiterait vous en présenter quelques-uns en suivant leurs traces de plus près. Aujourd’hui, lumière sur l’Usain Bolt des plaines africaines : rencontrez le guépard !

Guépard et son petit dans la savane africaine.
Moment de tendresse entre deux chasses. Crédit photo : Arnfinn Johansen

Le guépard : présentation générale

Le guépard est l’animal terrestre le plus rapide au monde, durant sa course son pic de vitesse peut atteindre les 115 km/h. Ce qui le caractérise principalement c’est sa longue silhouette svelte, ses pattes élancées aux griffes non rétractiles et sa souplesse lui permettant d’exceller au sprint. Il appartient à la famille des félins.

Un mère guépard et son petit regardant dans la même direction.
Comme un air de famille.

Où le trouver

Bien que quelques individus soient encore observables en Asie, la majorité des guépards vit en Afrique. On le trouve principalement dans les zones de larges plaines ouvertes et déboisées qui lui laissent le champ libre pour appliquer sa technique de chasse : la course.

La population de guépards est principalement concentrée dans les pays d’Afrique australe et orientale : en Tanzanie (Serengeti, Ruaha), au Kenya (Masaï Mara, Samburu), en Namibie (Etosha) et en Afrique du Sud (Parc National Kruger, Réserve privée de Kwandwe). 40% de la population mondiale de guépards se trouve en Namibie, du fait de ses plaines désertiques offrant à l’animal tout le loisir de courir.

Guépard errant dans les plaines du Parc National Namib-Naukluft, Namibie.
Guépard errant dans les plaines du Parc National Namib-Naukluft, Namibie.

Apparence physique

Corps

Son allure svelte est la caractéristique qui le distingue le plus des autres félins de la savane, plus courts sur pattes. Son corps est façonné pour la course avec une colonne vertébrale souple et des griffes non rétractiles qui lui offrent une meilleure adhésion au sol. Sa longue queue lui permet de garder l’équilibre dans les virages à plus de 100 km/h.

Visage

Le visage du guépard est orné de deux longs traits noirs qui partent de ses yeux et descendent jusqu’à sa gueule, telles deux larmes éternelles. Celles-ci auraient pour fonction d’absorber la lumière du soleil, de sorte que le fauve ne soit pas ébloui durant sa course. Ses yeux sont de couleur ocre. C’est aussi une caractéristique qui vous permettra de le différencier de son très similaire cousin le léopard ; pour tout savoir sur ce qui les sépare lisez notre article : Guépard VS Léopards : quelles différences ?

Pelage

Pour finir, le pelage du guépard est de couleur dorée avec des tâches uniformes sombres qui les différencient du léopard et ses rosettes.

leopard vs cheetah eyes
À les regarder de plus près le guépard et le léopard sont finalement fort différents.

Comportement

Chasse

Contrairement au lion et au léopard, le guépard chasse en plein jour ; généralement le matin ou en fin d’après-midi en raison de la chaleur. C’est un prédateur essentiellement solitaire dont la technique est le sprint. Opportuniste, le guépard surveille un troupeau de loin et fonce sur l’animal se détachant du reste de la meute. La femelle chasse également seule quand elle n’est pas accompagnée de ses petits ; elle erre dans la savane et ne dispose pas de territoire défini.

Reproduction

La période de reproduction dure toute l’année. Une femelle peut porter de 3 à 5 petits par portée. Les petits pèsent entre 150 et 300 grammes et sont aveugles jusqu’à l’âge de 10 jours. La période de sevrage dure 3 mois. Durant celle-ci, les petits sont exposés aux prédateurs ; la mère doit alors les déplacer souvent afin que le foyer ne soit pas repéré.

Guépards chassant un gnou cliché du gagnant APOTY 2017 Clement Kiragu
Il est très rare de voir les guépards chasser en équipe comme sur ce cliché du grand gagnant du concours APOTY 2017. Crédit : Clement Kiragu

Sa position dans la chaine alimentaire

Ses proies

Le guépard s’alimentent généralement de petites à moyennes proies comme les gazelles, les petits des gnous, des phacochères, des faons ainsi que les lièvres.

Ses rivaux 

Les hyènes et les lions ainsi que les léopards peuvent parfois s’attaquer aux nouveaux nés des guépards qu’ils chassent sans pitié. Les félins s’entre-tuent pour limiter la concurrence dans le vaste garde-manger qu’est la brousse. Il est donc dangereux pour une mère de laisser ses petits trop longtemps sans surveillance.

Telle est la dure loi de la jungle : guépard chassant une antilope née depuis quelques minutes seulement.
Telle est la dure loi de la jungle : guépard chassant une antilope née depuis quelques minutes seulement.

Le guépard : une espèce menacée ?

Le guépard est considéré comme une espèce “vulnérable” par le statut de conservation de l’IUCN (International Union for Conservation of Nature).  Entre 10 000 et 15 000 animaux sont recencés à travers le monde ce qui reste très peu. Principalement regroupés en Afrique, ces derniers ont quasiment disparu d’Asie et d’Iran. Aujourd’hui plus que jamais l’espèce doit être protégée pour éviter sa disparition de notre ecosystème.

Mère guépard et son petit.
Protection et respect. Crédit photo: Arnfinn Johansen

Trois faits à connaître sur notre animal préféré :

  • Le guépard était autrefois utilisé et dressé comme assistant de chasse, notamment par les rois.
  • Le guépard ne rugit pas. Son cri se rapproche de celui d’un oiseau ou du miaulement d’un chat.
  • La mère guépard ramène souvent des proies vivantes à ses petits afin qu’il s’entraînent à la mise à mort

Vous aussi vous êtes tombé amoureux de ce grand félin des plaines africaines ? Et si vous alliez le voir de plus près ? Rhino Africa organise des safaris en Afrique australe pour admirer ces animaux dans le respect de leur environnement. Si vous souhaitez en découvrir davantage sur une autre espèce de la savane lisez notre article de la même série :

Sur les traces du : chien sauvage d’Afrique.

Sécurité en Afrique du Sud et au Cap

Afrique du Sud,Conseils aux voyageurs,Le Cap,Préparer son voyage
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Il y a trois ans, quand j’organisais mon premier voyage en Afrique du Sud, mes recherches internet n’étaient pas là pour me rassurer. C’était comme chercher les causes d’un mal de tête sur Doctissimo : une escalade un peu insensée. La sécurité en Afrique du Sud est un vrai sujet et grand nombre de personnes – bien souvent ceux qui n’y sont jamais allés – ont leur avis sur la question. Ce problème freine beaucoup de voyageurs  à se rendre dans ce pays pourtant magnifique. Mais après trois séjours, un road-trip d’un mois à travers le pays et un an de vie d’expatriée au Cap je suis désormais bien placée pour vous en parler.

Juste une mise au point

Risque-on vraiment sa vie en voyageant en Afrique du Sud ?

La réponse est non. Il ne m’est jamais arrivé de mésanventures où que ce soit en Afrique du Sud et bien souvent de retour à Paris je me sens davantage en insécurité dans mon propre pays. Cela ne veut pas dire que l’insécurité n’existe pas mais en appliquant quelques règles de bon sens – comme partout ailleurs dans le monde – il est très peu probable qu’il vous arrive quoi que ce soit. Je voux explique pourquoi.

Sécurité au Cap : agent de sécurité en face des bureaux de Rhino Africa.
Dans les rues du Cap, nombreux sont les agents de sécurité qui veillent sur les habitants tout au long de la journée comme ici en face de nos anciens bureaux. Crédit photo : Garance Chassaing.

L’insécurité en Afrique du Sud : qui touche-elle ?

L’insécurité en Afrique du Sud est d’abord et avant tout causée par la pauvreté, la drogue et l’alcool. Le lourd passé historique de ce pays a créé de fortes inégalités en regroupant les plus défavorisés dans les bidonvilles en dehors des villes, appelés townships. En conséquence la violence est principalement concentrée dans ces zones, dues à des réglements de compte et le viol.

Les premières victimes du crime en Afrique du Sud sont donc la population sud-africaine vivant dans ces quartiers défavorisés. Mais cela, les forts pourcentages de criminalité du pays ne vous le disent pas. En d’autres termes ; à moins que vous vous rendiez dans ces quartiers seul la nuit il y a très peu de chance qu’il vous arrive quelque chose.

Enfin, ces townships ne sont pas que ces lieux de non-lois où règne la terreur, c’est aussi le coeur névralgique de beaux projets que soutient notamment Rhino Africa et qui visent à élever les populations locales y vivant. On vous en dit plus sur l’un de ses projets social dans cet article.

Enfants jouant à Khayelitsha dans le centre Khumbulani en Afrique du Sud.
Les townships sont aussi des lieux d’espoir et de paix, comme ici au Centre d’Éducation de Khumbulani pour les enfants affectés par le virus du Sida.

La sécurité en Afrique du Sud ; inégale selon la zone visitée

La criminalité en Afrique du Sud baisse d’année en année de façon significative grâce à des efforts mis en place par les adminsitrations du pays, la police et sa population. Malgré une baisse générale, certaines villes sont plus dangeureuses que d’autres. Johannesbourg et Durban sont encore des villes à forte insécurité alors que la ville du Cap et la région du Kruger – car très touristiques – sont les lieux les moins dangeureux du pays !

Après un road-trip d’un mois à travers l’Afrique du Sud en découle la synthèse de mon expérience du pays et ces quelques règles de base énoncées ci-dessous. On vous conseille de demander le second avis de votre conseiller en voyage pour chaque étape de votre voyage dans notre beau pays.

Vue aérienne de la ville de Johannesbourg.
Bien que l’insécurité chute en Afrique du Sud, la ville de Johannesburg reste touchée par l’insécurité. Là encore il suffit de suivre nos règles de base ! Crédit photo : Themba Zondo

Quelques règles de bon sens en Afrique du Sud

Le risque zéro n’existant pas voici mes conseils pour vous éviter bien des tracas :

  1. Règle numéro 1 : Ne jamais se déplacer la nuit à pied
  2. Ne pas porter d’objets de valeur ou de bijoux exubérants, ne rien laisser dans sa voiture
  3. Toujours vérouiller sa porte de voiture spécialement aux feux rouge
  4. Être vigilant lors des retraits d’argent
  5. Se renseigner dans chaque ville sur les quartiers à éviter
  6. Se renseigner dans chaque ville sur les routes à ne pas emprunter (celles qui traversent les bidonvilles par exemple)
  7. Éviter les grands déplacements de nuit
  8. Ne jamais résister en cas de tentative de vol ou d’agression (donnez tout sans hésiter)
  9. Ne jamais visiter un township seul ou sans que cela soit encadré par un guide
  10. Éviter les gares ferrovières et routières
Panneaux à la sortie de l'aéroport du Cap sur la N2.
Panneaux à la sortie de l’aéroport du Cap sur la N2. Crédit photo : Garance Chassaing

Quels risques pour les voyageurs ?

En conclusion : en dehors des townships le crime est motivé par les disparités de richesses. Le risque majeur en tant que voyageur est donc le vol et l’agression par des personnes défavorisées dans la rue. Ces dernières quittent les townships pour mendier dans la rue. Suivez ces règles avec précaution et comme moi et toutes les personnes qui m’ont rendu visite ces trois dernières années ; il ne vous arrivera rien.

Dans les rues de Khayelitsha, township où se concentre les problèmes de sécurité en Afrique du Sud et au Cap.
Dans les rues de Khayelitsha. Crédit photo : Garance Chassaing

Focus sur la ville du Cap

Bientôt 1 an de vie d’expatriée dans la plus belle ville du monde. Je suis tombée amoureuse du Cap lors d’une ascension de Lion’s Head il y a plus de 3 ans et depuis avoir touché le ciel il m’est impossible de remettre pieds sur terre. Pourtant à force de recherches sur internet – qui ont le même effet que d’essayer de se rassurer sur doctissimo – j’ai bien failli ne jamais y aller. Aujourd’hui il n’y a pas un jour ou je regrette d’être partie m’installer dans ce lieu idyllique que j’aurais eu tord de manquer à cause de mythes sur l’insécurité infondés.

Quelques règles de bon sens au Cap

Mon expérience me permet de vous partager ces 4 règles de sécurité spécifiques au Cap :

  1. Si vous sortez à Long Street et Kloof Street, rangez votre portable et autre objet de valeur. Beaucoup de pick-pockets ciblent les fêtards alcoolisés.
  2.  Renseignez-vous sur les quartiers où être vigilant. Woodstock, le City Bowl et Observatory sont des quartiers en pleine évolution mais il est important de rester alerte lorsque vous vous y promenez. Même de jour. La nuit tombée, je déconseille de s’y ballader.
  3. Partez en randonnées en groupe et sans objets de valeurs. Lion’s Head et Table Mountain ne sont pas concernées par les problèmes de sécurité ; très touristiques vous rencontrerez toujours du monde lors de votre ascension.
  4. Ne pas visiter le township de Khayelitsha seul et de nuit ; préférez les agences qui organisent des visites encadrées d’un guide.
Coucher de soleil sur Table Mountain, ville de Cape Town.
Les couchers de soleil du Cap sont quelque chose que l’on noublie pas.

Le mot de la fin

Ces quelques règles de base devraient vous rassurer, tant elles ressemblent à celles que l’on applique déjà partout ailleurs dans le monde. Je suis ravie de pouvoir mettre à contribution mon expérience du Cap et du pays pour rassurer les potentiels indéçis. L’Afrique du Sud regorge de richesses. En suivant ces quelques principes simples vous serez à l’abris des tracas pour vivre en toute sérénité votre voyage. On a aussi fait une liste, un peu différente cette fois, de tous les immanquables de la ville ici. Dites nous ce que vous en pensez !

Proverbes africains : l’Afrique en quelques mots

Botswana - Français,Plus,Rwanda - Français,Tanzanie
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Non seulement l’Afrique est ce continent merveilleux aux paysages diversifiés entre savanes, montagnes et lacs mais c’est aussi la terre de grands sages. Telle une mosaïque de tribus anciennes aux us et coutumes ancéstrales, l’Afrique non seulement nous en met plein la vue mais nourrit aussi notre coeur avec de sages pensées. Petit tour du continent des proverbes africains.

Namibie

L’univers est un livre dont on a lu que la première page, quand on a vu que son pays.

– Proverbe namibien

Jeune femme Himbas, peuple de Namibie en Afrique aux nombreux proverbes africains.
Jeune femme Himbas, peuple de Namibie. Crédit photo : Jessica Mulder

Afrique du Sud

Si ton visage tourne au soleil, les ombres tombent derrière toi.

– Proverbe sud-africain

Vue panoramique depuis le ciel de la ville du Cap au lever du soleil.
L’Afrique du Sud est la maison de la renversante ville du Cap.

Botswana

Que celui qui n’a pas traversé ne se moque pas de celui qui s’est noyé.

– Proverbe botswanais

Portrait d'un homme Bochiman au Botswana
Portrait d’un homme Bochiman au Botswana. Crédit photo : Simon Watson

Zimbabwe

Si vous pouvez marcher vous pouvez danser. Si vous pouvez parler vous pouvez chanter.

– Proverbe zimbabwéen

Chutes Victoria et lever du soleil.
Chutes Victoria et lever du soleil. Crédit photo : Michael Le

Zambie

Pour se débarasser de la colère, il faut arracher d’abord la racine.

– Proverbe zambien

Vue aérienne du fleuve Zambèze en Zambie.
Vue aérienne du fleuve Zambèze en Zambie.

Malawi

«Celui qui désire la pluie doit aussi accepter la boue.»

– Proverbe malawi

Lac Malawi aussi appelé Lac Niassa à la frontière avec le Mozambique et le Malawi.
Le lac Malawi se situe à la frontière avec le Mozambique et le Malawi.

Mozambique

Dans la crise, fais confiance à tes propres pieds.”

– Proverbe mozambicain

Poisson coloré se cachant dans une anémone des récifs du Mozambique, Afrique.
Le Mozambique est le lieu idéal pour des plongées hautes en couleurs le long des côtes.

Rwanda

“Celui qui a beaucoup voyagé en sait autant que celui qui a beaucoup étudié.”

– Proverbe rwandais

Gorille des montagnes au Rwanda.
Gorille des montagnes au Rwanda.

Kenya

Qui suit les abeilles ne manque pas de miel.

– Proverbe kényan

Peuple Massaï marchant dans les plaines du Masai Mara au Kenya en habits traditionnels.
Peuple Massaï marchant dans les plaines du Masai Mara au Kenya en habits traditionnels.

 

Tanzanie

Se tromper de chemin, c’est apprendre à connaître son chemin.

– Proverbe tanzanien

Éléphant dans le Parc National de Tarangire en Tanzanie.
Éléphant dans le Parc National de Tarangire en Tanzanie.

Good Work Foundation : La Révolution par l’Éducation

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L’histoire commence un jeudi matin quand Maria Awagu et Ryan James de Good Work Foundation foulent l’entrée de nos bureaux à Woodstock. Pendant une demi heure, avec toute leur énergie et leur coeur, ils nous ont prouvé pourquoi Nelson Mandela avait tant raison quand il affirma un jour que : “L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde“. Quelques mots.

Un élève de Good Work Foundation portant une pancarte "Education Revolution".
Un slogan percutant : Education Revolution. Crédit photo : Good Work Foundation

L’enjeu de l’éducation en Afrique du Sud

L’association Good Work Foundation est née d’un constat simple : le système éducatif sudafricain est inadapté par rapport aux compétences exigées du marché du travail actuel. Ce gap entre les enseignements et ce qu’il est est réllement attendu d’un jeune professionnel est d’autant plus souligné dans les zones rurales d’Afrique. Bien souvent ces populations sont stigmatisées et ils est difficile pour eux de se faire une place dans le marché du travail. En conséquences ces inégalités entre ville et ruralité sont davantage cristallisées. Il y a plus de 12 ans, en 2006, Good Work Foundation est née de l’ambition de pallier ce gap. Leur méthode ? La création d’un nouveau modèle éducatif moderne et adapté aux exigences du marché. Leurs moyens ? Les deux langues universelles : l’anglais et le digital.

Kinder lernen Tablets und Apps zu nutzen, um Mathe, Englisch und viele weiteren Themen zu erlernen
Foto: Good Work Foundation

Good Work Foundation et son premier campus

Pour diffuser ce nouveau modèle éducatif s’appuyant sur les outils du digital, l’anglais et les mathématiques, Good Word Foundation a construit plusieur Digital Learning Campus autour de la région du Kruger, au nord de l’Afrique du Sud. En 2012 le premier d’entre eux ouvre ses portes : Hazyview Digital Learning Campus. Ce même campus a permis la création de 30 emplois permanents qui ont directement profité aux individus de la communauté locale, victimes autrefois de ces inégalités. Suivant le modèle d’un cercle vertueux, ce système éducatif bénéficie à la fois aux étudiants et aux personnes employées pour éduquer.

Kinder in blauer Schuluniform lernen mit Tablets am Justicia Campus der Good Work Foundation
De jeunes enfants apprenant depuis des tablettes dans le campus de Justicia. Photo : Good Work Foundation

Un campus devenu sept

Dû au succès du premier Campus à Hazyview, Good Work Foundation a reçu un grand nombre de soutiens financier de la part de partenaires comme le Département de l’éducation du Mpumalanga, région qui jouxte le Kruger. L’inital campus a donc ouvert la voie à 6 autres. Un de ces centres, Philippolis, se trouve dans le Free State. Le reste consiste en un réseau de 5 centres dans le Mpumalanga : Dixie, Dumphries, Lilydale, Justicia et Huntington. D’ici 2020 l’objectif de ce réseau de campus est de pouvoir accueillir jusqu’à 10 000 étudiants.

Map des campus de Good Work Foundation au Mpumalanga, Kruger.
Les six campus aux portes du Parc National du Kruger. Crédit photo : Good Work Foundation

Différents programmes pour différents besoins

Good Work Foundation propose différents programmes. Le premier, Open Learning Academy consiste à aider les écoles en leur proposant d’externaliser une partie de leur éducation dans les Digital Campus où leurs étudiants seront formés à l’anglais, aux mathématiques et au digital et bien d’autres matières encore !  Bridging Academy, est le second programme ; de l’anglais “brige” pour “pont”, le programme vise à faciliter la transition entre la fin de l’école et le premier emploi. Enfin le programme Career-Training Academy forme les étudiants sortant de la Bridging Academy à des professions spécifiques répondant aux besoins de la région où est localisé le campus. Le plus souvent ces professions appartiennent au domaine du tourisme, de la conservation animale ou des technologies de l’information et de la communication.

Remise de diplômes du campus de l'association Good Work Foundation en Afrique du Sud.
Remise de diplômes dans le campus de Justicia. Crédit photo : Good Work Foundation.

Good Work Foundation et Rhino Africa

Chez Rhino Africa on croit dans le pouvoir d’initiatives comme Good Work Foundation pour aider, repenser et changer le monde. C’est pourquoi nous sponsorisons l’association et lui apportons soutien depuis bientôt dix ans. En voyageant avec nous vous participez à leurs actions ; aider, éduquer et élever les populations rurales sud-africaines. Notre lodge Silvan Safari est d’ailleurs le futur partenaire du campus Dixie. Dernière addition à la liste, ce campus ouvrira ses portes à l’horizon 2019-2020.

Ryan, directeur du développement à Good Work Foundation, en pleine présentation dans nos locaux à Woodstock.
Ryan, directeur du développement à Good Work Foundation, en pleine présentation dans nos locaux à Woodstock.

L’histoire commence un jeudi matin quand Maria Awagu et Ryan James de Good Work Foundation foulent l’entrée de nos bureaux à Woodstock. Mais l’histoire continue par l’action d’hommes et de femmes qui chaque jour oeuvrent pour un monde meilleur. Pour en faire partie vous pouvez nous aider en donnant ; de l’argent, du temps et vos idées ici.

Cupcakes de Jason Bakery avec glaçage au chocolat.
#edurevolution inscrit sur les cupackes lors de la présentation dans les locaux de Rhino Africa.

Pour découvrir d’autres beaux projets dans lesquels Rhino Africa s’est investit on en parle plus dans ces articles :

Art Angel Africa : des oeuvres d’art pour la bonne cause. 

Interview Wildlife ACT : association anti-braconnage des rhinocéros

Safari à Sabi Sand – Épisode 3 [VIDÉO] : La chasse des lions

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Cela n’est arrivé que trois fois pendant les 7 ans de carrière de notre ranger Murray. Et nous avons été suffisament chanceux pour admirer cette unique expérience de la vie sauvage : une tribu de 7 lions chassant un impala avant de le dévorer sous nos yeux. Si mon appareil photo m’a lâché quelques secondes avant la scène, le tracker a tout de même réussi à imortaliser ce moment depuis mon Iphone. De mon côté, je n’avais rien d’autre à faire que d’ouvrir grand mes yeux face à ce spectacle que la nature m’offrait.

7 lions pour un impala

La tendresse avant la tempête

Câlin entre les lionceaux et leur mère, réserve de Sabi Sand, Kruger.
Je t’aime moi non plus. Crédit photo : Garance Chassaing

Les lions sont des animaux fascinants au comportement singulier. Dans une tribu des tensions peuvent vite apparaîtrent ; plusieurs fois par jour donc sont organisées des sessions de démonstration d’amour. Ces moments de tendresse ont pour but de simplement se rappeller que l’on ne va pas s’entre-tuer. C’est pile à ce moment là que nous avons rencontré cette famille de 4 lionceaux avec à leur tête deux femelles lionnes.

 

Petit deviendra grand

Un lionceau dans la savane en Afrique du Sud, réserve de Sabi Sand, chasse lion.
Ce jeune adolescent mâle a beaucoup à apprendre de la technique de chasse des femelles de sa tribu. Crédit photo : Garance Chassaing

La tribu était ici uniquement composée de jeunes mâles, suivant encore les traces de leurs mères. Les femelles sont de véritables meuneuses de troupes ; elles prennent soin de leurs petits et chassent en groupe pour nourrir le reste de la famille. Leur technique de chasse est bien particulière ; elles travaillent en groupe. C’est un véritable travail d’équipe. À l’inverse le mâle adulte chasse seul en tendant des embuscades.

 

Chasse et stratégie en triangle

3 petits Lionceaux dans la savane, réserve de Sabi Sand, région du Kruger
Les lionceaux attendent patiement leurs mères et leur retour de chasse. Crédit photo : Garance Chassaing

Les petits qui suivaient jusqu’alors les jupons de leurs mères ont soudain cessé de les suivre. Les jeunes mâles sont restés assis dans la brousse dorée me permettant de prendre quelques-uns de ces clichés. Attentifs et patients ils regardent les trois femelles doucement mais surement partir à la chasse. En formant une configuration triangulaire, chacune des 3 lionnes se positionne à un endroit stratégique. Au loin un troupeau d’impalas qu’elles commencent à encercler. L’étau se ressere tragiquement jusqu’à ce que les deux lionnes à la base du triangle décident de lancer l’assaut. Le troupeau d’impalas se précipitent alors dans la geule de la troisième lionne qui attendait patiemment le bon moment avant de bondir sur celle qui s’est approché de trop près.

 

Échec et mat

Lionceau dans la réserve de Sabi Sand, Parc National du Kruger, Afrique du Sud.
Lionceau en pleine tentative d’intimidation. Crédit photo : Garance Chassaing

Seulement 30% des chasses d’un lion sont un succès. Non seulement nous avons été très chanceux de voir des lionnes en action mais il est d’autant plus rare de voir une chasse aboutir. Je ne le savais pas encore quand j’ai vu les griffes accérées de la lionne se planter dans la chair de l’arrière de l’impala. Les deux autres lionnes ont ensuite accouru donnant à l’impala le coup de grâce en la saississant par le cou. La gazelle était condamnée. Les lionceaux ont rapidement suivi. Entremêlés entre eux, le corps puissants de sept lions enragés sur une même proie est un spectacle de la vie sauvage dans son essence que je n’oublierai pas. Tout comme leur rugissement qui résonnent encore en moi.

VIDÉO

Perché depuis le siège à l’avant du véhicule, aux premières lodges, le tracker a pris une vidéo de la scène que je partage ici avec vous. On vous conseille ici de mettre la vidéo en haute qualité. Le bruit de leur rugissement est impressionant !

 

Se disputer les restes et la loi du plus fort

Je n’avais pas saisi l’importance des séances de démonstrations de tendresse expliquées plus haut avant de voir comment les lions peuvent en réalité se disputer avec violence quand une chasse, un territoire ou une femelle entre en jeu. Dans ces moments préçis la nature sauvage de ces animaux se réveille et la loi du plus fort règne en maître. À partir de la 4ème minute de la vidéo vous pourrez voir comme un adolescent mâle tente de challenger les deux lionnes en se disputant le dernier morceau de viande.

Simplement stupéfiant.

Two lions fighting
Les conflits pour les derniers restes sont fréquents. Crédit photo : Erica Oberndorfer

Mais la magie de la vie sauvage ne s’arrête pas là. Lors de mon safari dans la sublime réserve de Sabi Sand nous avons aussi eu l’occasion de croiser le chemin d’un léopard et sa chasse, perchée haut dans la cime des arbres. On vous raconte cette péripétie dans l’ultime épisode de ces 4 jours hors du temps au coeur du Kruger.

À bientôt !

Parc National Kruger vs réserves privées – quelles différences ?

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Lorsque l’on parle du Parc National Kruger, il faut distinguer deux choses : le parc national en lui-même et la grande région du Kruger, qui comprend le parc mais aussi une multitude de réserves privées frontalières de ce dernier. Même si, où que vous alliez, vous êtes sûrs d’admirer les “Big 5” et de superbes paysages, les deux espaces offrent des expériences bien distinctes. Nous avons testé les deux de nombreuses fois et pouvons aujourd’hui vous éclairer sur les principales différences entre le Parc National Kruger et les réserves privées qui le bordent. Découvrez notre guide “Parc National Kruger vs réserves privées – quelles différences ?”.

Léopard dans un arbre à Silvan
Bienvenue au pays des “Big 5”. Crédit photo : Simon Watson

Parc National Kruger vs réserves privées : quelles différences ?

1. La fréquentation

Dans le Parc National Kruger

C’est LE point sur lequel le parc national Kruger et les réserves sont les plus opposés. Le Parc National Kruger est une des réserves animalières les plus célèbres d’Afrique. Avec un million de visiteurs annuels, il n’est pas rare de voir des flots de touristes circuler dans son enceinte. Il peut donc être difficile de s’y sentir en communion avec l’Afrique sauvage, quand on doit par exemple affronter un embouteillage pour photographier un lion ou un buffle près d’un point d’eau !

Pour vivre une expérience plus solitaire, il vous faudra vous éloigner des lieux les plus fréquentés et compter sur votre sens de l’observation pour admirer les animaux du parc dans des recoins plus inattendus.

Famille de lion sur une piste de 4x4 au Kruger
Les animaux vont où bon leur semble au Kruger. Crédit Photo : Londolozi

Dans les réserves et concessions privées

Les réserves offrent une expérience du Kruger toute différente de celle vécue dans le parc. Exclusives, elles n’acceptent qu’un nombre limité de visiteurs. En outre, seules les personnes résidant dans les lodges qu’elles abritent sont admises en leur sein. Dans ces conditions, vous pouvez profiter d’un contact avec la nature en toute quiétude loin des foules touristiques.

La frontière entre les réserves et le Kruger n’est marquée par aucune barrière, les animaux se déplacent donc librement de part et d’autre. Vous pourrez ainsi les admirer en nombre quelle que soit la réserve où vous résiderez.

Rencontre avec un groupe de lions à Silvan Safari, Sabi Sand, Parc National Kruger
Rencontre avec un groupe de lions à Silvan Safari. Crédit Photo : Simon Watson

2. L’expérience safari

Dans le parc National Kruger

Vue l’étendue gigantesque du Parc National Kruger, vous avez tout le loisir de vous y déplacer, ce qui multipliera vos chances de faire de belles rencontres. Le plus : une fois les portes franchies, moyennant un droit d’entrée modique, vous pouvez aller et venir librement aux quatre coins du parc dans votre propre véhicule, dans la limite des horaires d’ouverture.

Lionceau dans les hautes herbes au Kruger
La chance sourit aux plus observateurs au Kruger. Crédit photo : Simon Watson

Dans les réserves et concessions privées

En choisissant de vivre un safari au sein d’une réserve ou d’une concession privée, vous accédez à un champ d’expérience beaucoup plus large et de qualité plus élevée. Les réserves n’étant pas soumises aux règles du parc national, notamment en termes d’horaires d’ouverture, il vous sera possible d’effectuer des excursions dès le lever du soleil ou en pleine nuit. Les lodges proposent également des expéditions à pied à l’écart des pistes de 4×4, afin d’être au plus près des animaux.

Enfin, les hôtels les plus luxueux offrent souvent des instants un peu exceptionnels, comme des safaris en ballon, des dîners aux chandelles ou des nuits à la belle étoile au cœur de la savane.

Suite à ciel ouvert sur une plateforme surélevée au Parc National Kruger
Plateforme surélevée pour des nuits magiques sous le ciel étoilé d’Afrique. Crédit photo : Lion Sands

3. L’hébergement

Dans le Parc National Kruger

Il existe une vaste gamme d’hébergements disponibles pour se loger à l’intérieur même du parc, mais très peu qui correspondent aux lodges luxueux que l’on imagine lorsque l’on pense à un safari en Afrique. Les plus modestes sont les camps de brousse qui offrent simplement des huttes standards en auto-gestion ou des espaces camping-car, sans services additionnels. Les camps satellites sont très similaires à ces derniers, mais sont plus demandés en raison de leur petite taille et de leurs localisation à l’écart des circuits principaux.

Un peu plus chers et mieux équipés, les restcamps proposent des services additionnels tels que pompes à essence, piscines, restaurants et boutiques.

Lionceau endormi à Sabi Sand
Pour les lionceaux, l’hébergement est tout trouvé ! Crédit Photo : Simon Watson

Dans les réserves et concessions privées

C’est dans les réserves et les concessions privées que vous trouverez les lodges et camp luxueux où vous pourrez vivre un authentique safari africain au Kruger. Nombre d’entre elles ont été fondées il y a des décennies et cultivent encore aujourd’hui une tradition de luxe et d’excellence. Cela se lit dans l’élégance de l’architecture, entre style africain ancien et lignes contemporaines ; dans le raffinement de la décoration, souvent l’oeuvre de grands noms du design ; dans la qualité irréprochable du service, où tous vos besoins sont anticipés et satisfaits sans que vous ayez à demander quoi que ce soit.

Draps de soie bordés à la main, petits fours et champagne servis en safari, terrasses avec piscines privatives et spa au milieu des arbres : ce sont là quelques-uns des atouts dont vous pourrez profiter en séjournant dans l’une de ces réserves. Parmi les nombreux lodges de rêve nichés au coeur de ces dernières, nous vous invitons à découvrir :

Terrasse avec piscine privée, Londolozi, réserve de Sabi Sand, Parc National Kruger
Londolozi allie luxe et immersion dans la nature à la perfection. Crédit Photo : Londolozi

Parc National Kruger ou réserves privées ?

Vous l’aurez compris, en ce qui concerne les safaris, notre coeur penche plutôt du côté des réserves privées !

Pour résumer, voici le top des raisons de vivre un safari dans une réserve privée :

  • Prémièrement, l’exclusivité et la tranquilité. Vous serez seul(e) avec votre guide sans la moindre voiture de touristes à l’horizon.
  • Deuxièmement, les voitures de safari peuvent s’aventurer en-dehors des pistes tracées dans les réserves privées. Au sein du parc national, vous ne pourrez observer des animaux que depuis les routes principales.
  • Troisièmement, les rangers qui ont le plus d’expérience et qui connaissent le mieux la nature travaillent dans les réserves. Ils sauront vous faire découvrir les spots où vous pourrez faire les plus belles photos !
  • Quatrièmement, les rangers ne sont pas tenus de respecter les horaires du parc national, ce qui permet d’effectuer des safaris dès l’aube ou en pleine nuit. Cela vous laisse également le loisir de rester aussi longtemps que vous le souhaitez au même endroit.
  • Pour conclure, les rangers peuvent même vous emmener en safari à pied, sans aucune barrière entre vous et la vie sauvage !
Hippopotame qui surgit d'un étang, Silvan Safari, Réserve de Sabi Sand, Parc National Kruger
Prêts à décoller ? Crédit photo : Simon Watson

Embarquez pour une aventure au coeur de l’Afrique !

Alors, convaincus ? Contactez-nous dès aujourd’hui pour vivre une aventure inoubliable au Parc National Kruger, dans ses réserves privées ainsi que dans tous les plus beaux lieux d’Afrique.

Safari à Sabi Sand – Épisode 2 : 3 nuits à Silvan Safari

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“Viens voir, viens voir il y a un troupeau d’éléphant qui boit l’eau de la piscine !”. Je venais de retrouver ma famille après 6 mois sans les avoir vu depuis mon départ en Afrique du Sud. Mon sac à peine déposé à l’entrée du lodge, mon père m’aggripe par le bras me precipitant sur la terrasse principale. Dans la confusion la plus totale je me retrouve alors face à une dizaine qui devient soudainement une vingtaine d’éléphants déambulant sous nos yeux. Juste sous nos yeux. C’était mes premiers instant à Silvan Safari, pour le reste je vais tenter de le raconter ici.

Éléphants dans la réserve de Sabi Sand à côté du lodge de Silvan Safari, région du Kruger.
Une introduction pas comme les autres…

Les gens

Pour commencer j’aimerais parler d’eux. Phindile, Sylvester, Accolade, Murray et tous les autres qui ont fait de mon séjour à Silvan quelque chose que je n’oublierai jamais. Alors merci, d’abord pour leur sourire et puis pour tout le reste aussi.

Phindile & Sylvester

Phindile est l’experte en vin, c’est elle qui marie au mieux les saveurs et chaque soir nous suivions ses recommendations sans redire un mot. Je me rappellerai surtout de son sens du détail et son éternelle bonne humeur. Phindile rayonne autant que Sylvester à sa gauche sur la photo. Toujours habillé d’un sourire, Sylvester m’a offert un grand moment d’émotion quand il est venu à notre table le soir où l’on fêtait nos anniversaires avec mon père pour chanter. On ouvre la boîte à souvenir et on rajoute celui ci à la liste de ceux qui ne s’effaceront pas.

Personnel de Silvan Safari, lodge de la réserve de Sabi Sand, région du Kruger.
De gauche à droite ; Sylvester, Phindile et Thabo.

Accolade

Accolade a grandi dans la région du Kruger ; elle vient d’un petit village juste en dehors de la réserve de Sabi Sand. Désormais assistant générale du lodge, elle a d’abord travaillé pendant un an au sein de l’équipe marketing de l’association The Good Work Foundation, qui forme la population rurale d’Afrique du Sud aux outils du digital. Accolade était toujours là pour nous acceuillir avant et après nos sorties safari avec un sourire XXL.

Personnel de Silvan Safari, lodge de la réserve de Sabi Sand, région du Kruger.
Et la meilleure des nouvelles c’est qu’Accolade attend un bébé ! Futur aventurier…

Xolisa

Je me rappelle de Xolisa pour notre point en commun. Le premier jour il est venu vers moi en me disant de l’appeler “X” car son prénom était trop compliqué à prononcer. Nous sommes deux. Depuis que je me suis installé en Afrique du Sud mon nouveau surnom est “G” car ici personne ne peut prononcer Garance. Au delà de cette annecdote, Xolisa, maître d’hôte de Silvan Safari, a toujours su nous faire sentir chez nous à des milliers kilomètres de l’Europe.

Personnel de Silvan Safari, lodge de la réserve de Sabi Sand, région du Kruger.
À défaut de retenir son nom, Xolisa a un sourire que l’on oublie pas.

Le Lodge

Silvan s’articule en un lodge principal avec une boutique, une salle à manger décorée des plus belles oeuvres d’artistes du continent, un espace lounge avec un beau piano pour ceux qui souhaiteraient rajouter de la magie au lieu et enfin une large terrasse de bois sombre ouverte sur la brousse avec la plus longue piscine du Kruger. C’est dans cette même piscine que viennent parfois s’abreuver les éléphants de la région.

L'intérieur de Jackalberry, lodge principal de Silvan Safari
Jackalberry, lodge principal de Silvan, vous accueille dans son lodge aux couleurs des plumes d’un oiseau.

Jackalberry, lounge et lodge principal

Le piano au coin du salon n’est pas qu’ésthetique. Un soir, une jeune mariée séjournant dans le lodge s’y est assise et à commencer à jouer quelques notes de Yann Tiersen. Depuis le feu de camp – ici appelé boma – autour duquel on s’était assis on pouvait entendre la mélodie. Tout était réuni pour passer une bonne soirée dans un lieu enchanté.

Le spa

Le spa, relié au lodge principal par une passerelle en bois parmi les arbres, offre des soins sur mesure, utilisant des produits africains et écologiques, les même que vous retrouverez à disposition dans votre suite. Thembeka vous aidera à remettre en place vos énergies en place ou vous relaxer à l’aide de fruits sechés africains qui lui servent d’instruments de massage. On en ressort totalement ressourcé. Après ou avant une sortie safari.

Plus longue piscine de Sabi Sand à Silvan, région du Kruger.
Terrasse et piscine face à la savane, la plus longue de la réserve de Sabi Sand.

Les suites

La suite Tree Wisteria

J’ai séjourné dans la suite Tree Wisteria qui porte le nom de la glycine, arbre africain à la floraison spectaculaire. Toutes les couleurs du mobilier sont aussi déclinées des fleurs de l’arbre pour rappeler le lien intrinsèque de Silvan avec la nature. Une piscine privée donnant directement sur la savane est le lieu idéal pour buller et profiter du spectacle des animaux qui habitent les environs. Le matin les babouins venaient nous rendre visite et certains vagabondaient sur le toit de la suite. Il n’était pas rare de voir par la fenêtre un impala passer lorsque je prenais ma douche. Bref, simplement magique.

L'intérieur et la décoration de la suite Tree Wisteria Suite à Silvan Safari, Sabi Sand.
Silvan Safari propose les plus vastes suites de la réserve de Sabi Sand.

La suite familiale Leadwood

Silvan Safari est composé de 6 suites dont une suite familiale, Leadwood. Chacune dispose d’une terrasse privée avec du mobilier Roche Bobois avec des détails en broderie sur mesure. Ici rien n’est laissé au hasard.

Suite Leadwood à Silvan Safari, Kruger, Afrique du Sud
La suite familialeLeadwood et ses deux cottages.

Gastronomie chez Silvan Safari

Chez Silvan on s’assure que chaque soirée dans la brousse soit unique. Après votre sortie safari de fin de journée vous rentrez au lodge où est déjà dressée votre table ; prête à vous accueillir pour le dîner. Ce moment de la journée est un voyage en lui même et les 3 soirs passés dans la brousse font partie de mes plus beaux souvenirs.

Gastronomie à Silvan Safari, lodge de la réserve de Sabi Sand, Afrique du Sud.
Des assiettes, aux couverts, à la présentation ; tout est créativité, couleur et goût !

Dîner dans la salle à manger

Pour notre premier soir, l’équipe Silvan nous a dressé une table magnifique dans la salle à manger ouverte sur la brousse. Cette dernière est aussi la galerie d’art du lodge. En face de moi trois grands tableaux. Je reste incapable de me souvenir du nom de l’artiste mais je vois encore les couleurs qui se mariaient si bien avec le reste de la salle. Le chef vient chaque fois présenter son menu de trois plats et Phindile assure le mariage avec les vins.

Banquet Marocain

Second soir, seconde expérience inoubliable. On sort du schéma classique du dîner à table pour un banquet marocain. Au menu : du koudou – antilope de la savane – cuisiné à feu doux depuis le matin même. Le tout accompagné par une palette de salades et légumes colorés. Chez Silvan on se laisse guider et chaque soir apporte sa part de surprises.

Dîner dans la fôret enchanté

Dernier soir et grand final : en rentrant de notre safari, la voiture nous dépose à l’entrée du lodge et ses jardins (comprendre ici la savane puisque le lodge est un îlot au coeur de kilomètres de brousse). Les yeux grands ouverts je me retrouve face à un petit bois habillé de dizaines et dizaines de bougies et lanternes en plus de présenter quelques tables dressées ici et là. C’est dans cette forêt enchantée que l’on a profité de notre dernier dîner avec au menu : du poisson. Silvan Safari est le seul lodge du pays à offrir des produits frais de la mer – qu’ils acheminent depuis les côtes sud-africaines jusqu’au coeur de la brousse. Rien n’est trop beau.

Salle à manger et ses oeuvres d'art d'artistes africains, Silvan Safari, Sabi Sand.
Les oeuvres d’art sont omniprésentes chez Silvan, comme ici dans la salle à manger.

High-Tea et petit déjeuner

Vous prendrez votre petit-déjeuner en extérieur sur le deck du lodge offrant un panoramique somptueux sur le lit de la rivière, la brousse et ses animaux. Au menu oeufs bénédicte, jus de fruits frais pressé et croissants ; les meilleurs jamais goûté depuis mon installation en Afrique. Et l’avis d’une française compte double ici non ?

Juste avant votre seconde sortie safari de la journée vous aurez le droit à ce que l’on appelle ici le “high-tea“, sorte de goûter-dinatoire avec petits fours, champagne, club sandwiches miniatures et gâteaux délicieux. Juste comme sur la photo. Bon, en somme, on mange toute la journée et on en garde un souvenir indélébile.

High Tea à Silvan Safari, Sabi Sand, Kruger.
High Tea à l’anglaise au milieu de la brousse africaine. What else ?

Les safaris et les animaux

De l’importance du ranger : présentation de Murray !

Tout d’abord laissez moi vous faire mes introductions à ….. Murray. Notre ranger pendant ces 4 jours hors du temps. Grâce à lui nous avons pu voir les “Big 5” en action. Jusqu’à cette fameuse dernière sortie où Murray nous a guidé vers ma plus belle expérience de la vie sauvage à ce jour ; seulement quelques heures avant de prendre notre avion du retour nous sommes tombés nez à nez avec une tribu de 7 lions chassant et dévorant un impala juste sous nos yeux. En 7 ans de carrière cela est arrivé trois fois à Murray de voir une scène chasse. J’ai non seulement eu la chance de la voir mais aussi de la filmer ; je vous raconte tout dans l’épisode 3 de mon séjour  à Sabi Sand : la chasses des lions.

Ranger dans le studio photographique de Silvan Safari, idéal pour un safari photographique.
Murray est aussi d’excellents conseils photographiques.

Durée et fréquence des safaris

Deux sorties safari de 3 heures sont organisées par jour. La première tôt le matin de 6h à 9h et la seconde de 16h à 19h. Pourquoi si tôt le matin et en fin d’après-midi ? Car les animaux sortent uniquement quand il fait frais et dans la brousse les températures peuvent vite monter ! À l’aube ou au coucher de soleil sera le moment idéal pour les voir déambuler. Vous partirez explorer les environs à bord d’un véhicule Defender tout terrain.

Devant est assis le “tracker”, il regarde les traces et les excréments au sol pour retracer le chemin emprunté par les animaux sauvages. Le ranger quant à lui conduit le véhicule tout en vous livrant de nombreuses annecdoctes et faits sur l’Afrique et ses animaux. Pendant ce temps vous n’avez qu’à ouvrir grand vos yeux, un appareil photo à la main, dans l’attente d’une belle rencontre. Dans le premier épisode je partageais avec vous mes 15 plus beaux portraits d’animaux sauvages. Vous voulez y jeter un coup d’oeil ?

Safari au coucher de soleil accompagné de votre ranger et tracker.
Safari au coucher de soleil accompagné de votre ranger et tracker.

Observation des animaux sauvages

J’ai eu la chance de voir des scènes de la vie sauvage extraordinairement intenses et hautes en couleurs comme cette obsevation d’une jeune léoparde en haut d’un arbre se nourrissant de sa proie, fraichement chassée. Silvan est niché au coeur de Sabi Sand, Rolls Royce des réserves privées en Afrique. Comme toutes les réserves privées elle est riche en animaux sauvages, léopards et lions et nous avons eu la chance d’en croiser de nombreux sur notre route. L’avantage de Sabi Sand est que la réserve partage ses frontières avec le Kruger et les animaux peuvent circuler librement entre les deux. Pour ceux qui douteraient encore entre partir dans une réserve privée ou dans le Parc National du Kruger lui même, on vous aide à choisir dans cet article.

Léopard et sa proie dans un arbre, réserve de Sabi Sand, région du Kruger.
Un différent type de high tea. Crédit photo : Garance Chassaing

3 nuits seulement mais des souvenirs pour la vie. J’ai encore à l’esprit la lumière des bougies, le goût du vin et tous ces détails rencontrés sur mon chemin. Des details qui n’en sont pas ; je revois les broderie sur le canapé, l’aquarelle sur le mur de la suite, les snacks fait-maison et toutes les petites attentions. Silvan est le plus beau des écrins pour vos aventures safari.

Pour en découvrir davantage découvrez notre avis ici : Notre avis : Silvan Safari

Si vous avez ratez l’épisode 1 de mes aventures en safari à Sabi Sand c’est par ici ! : Épisode 1 : Mes 15 plus beaux portraits d’animaux.

Safari à Sabi Sand – Épisode 1 : Mes 15 plus beaux portraits d’animaux

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Une semaine déjà. Pourtant de retour au Cap mon esprit vagabonde encore quelque part dans la brousse de Sabi Sand, réserve privée et voisine du Parc National Kruger avec lequel elle partage ses frontières. Il y a quelque chose dans la savane que l’on oublie jamais vraiment. Comme un souvenir indélébile que l’on ne peut décrire : quelque chose entre les odeurs des plaines quand le soleil se lève le matin, les animaux sauvages croisés sur notre chemin et cette impression d’en ressortir grandi – paradoxalement parce qu’on se sent aussi tout petit. Ce dont je me rappellerai c’est ce sentiment d’humilité face à ces géants qui peuplent ces terres ; non seulement les “Big 5” mais tous les autres aussi. J’avais envie de partager avec vous mes 15 plus belles rencontres et leurs histoires.

1. Commencer la journée dans les règles de l’art

Pour voir les animaux on doit se lever tôt. Très tôt. C’est à ce moment là qu’ils sortent de leur refuge ombragé pour chasser, boire ou se pavaner ; les températures sont plus douces et ils peuvent alors s’activer. Je n’avais jamais saisi la potentialité d’être lève-tôt jusqu’à ce jour où j’ai capturé ce lever de soleil. Finalement il y a du bon.

2. Les charmes de la première rencontre

L’hippopotame et son embonpoint – bien qu’il passe le plus clair de son temps à dormir au fond d’un point d’eau – est en réalité l’animal le plus dangereux de la savane. C’est aussi celui qui tue le plus d’humains : défendant férocement son territoire il fait plus de 300 victimes par an. Bonjour, enchanté.

3. L’art de l’instant T

Un photographe que j’apprécie tout particulièrement, Henri Cartier Bresson, a développé le concept photographique de “l’instant décisif”. Et l’instant décisif kezako ? Il s’agit d’immortaliser dans un cadre un sujet, une action, un événement dans des conditions qui ne se reproduiront plus, à un instant T. C’est un peu ce à quoi j’ai pensé en voyant s’envoler cet oiseau du dos de cette très belle koudou femelle. Cet infime moment capturé finalement ne se reproduira lui aussi plus jamais. Et c’est peut être mieux ainsi. Clic-clac.

4. S’arrêter pour un une pause goûter

Elle s’appelle Tiyani, la léoparde a donné naissance à ses petits dans le spa du lodge où je résidais alors qu’il était toujours en construction. Depuis elle trône dans la zone comme une reine en son domaine et il n’est pas rare de la voir sur la terrasse en bois sombre du lodge. Ce soir là c’est à un tout autre endroit que je l’ai rencontré : perchée dans un arbre elle dégustait un impala fraîchement chassé.

5. Suivi d’une sieste digestive bien méritée

À le voir sur ce fond bleu ciel du paradis on aurait tendance à oublier pourtant que quelques secondes auparavant l’animal – sauvage dans son essence – ouvrait de ses canines la chair fraîche d’un impala. Un léopard perche ses proies haut dans les arbres pour ne pas se les faire voler par les autres prédateurs ou carnassiers. Ils peuvent parfois se nourrir sur la même chasse pendant plus de 3 jours consécutifs. Un repos bien mérité.

6. Petit deviendra BIG

L’éléphant fait partie des “Big 5” ; que l’on appelle ainsi non pas pour leur taille ni pour leur poids. On les dénomme ainsi car au triste temps des safaris de chasse, ces mammifères étaient les plus difficiles à abattre et les plus respectés par les chasseurs. Moi je crois que si on respecte les animaux alors on ne les chasse pas. En attendant je souhaitais simplement offrir une tribune à cet éléphanteau croisé sur notre chemin ; petit deviendra BIG 5.

7. Monsieur se fait désirer

Sur le chemin du retour de notre première sortie safari nous avons croisé le chemin de ce buffle. La conclusion d’une journée dont je me souviendrai où après avoir vu deux lionnes, un léopard, plusieurs éléphants et des rhinocéros, le destin nous a fait croiser la route de l’ultime membre manquant au palmarès. Les “Big 5” en un safari et des souvenirs par milliers.

8. Un safari haut en couleurs donc ?

Ce n’est certainement pas cet oiseau qui vous dira le contraire.

9. Avec des animaux sous leur plus beau jour

Le gnou fait partie d’un tout autre type de classement ; il est membre des “Ugly 5” qui regroupe les 5 animaux de la savane les plus repoussants au même titre que la hyène, le marabout, le phacochère et le vautour. Pourtant à le voir poser sous son plus beau profil ce gnou n’a rien de rebutant. Tout au contraire.

10. Nos introductions à notre mascotte

Crédit photo : Garance Chassaing

Au détour d’un virage la voiture s’est arrêtée net sur deux jeunes rhinocéros qui jouaient ensemble. La confusion était totale tant on avait l’impression qu’ils se battaient. Leurs jeux d’enfants ont tout de même laissé quelques marques sur le visage de l’un d’entre eux. Juste le temps de sortir mon appareil photo et d’immortaliser son portrait. Clic clac.

11. Suivi de nos introductions avec le Roi

Un lionceau dans la savane en Afrique du Sud, réserve de Sabi Sand
Crédit photo : Garance Chassaing

Ce jeune lionceau fait partie d’une tribu de 4 autres lionceaux mâles et trois lionnes. C’est exactement l’image que je me faisais du Roi Lion. À quelques détails près.

12. Le calme avant la tempête

Câlin entre les lionceaux et leur mère, réserve de Sabi Sand
Crédit photo : Garance Chassaing

Nous avons suivi cette même tribu pendant près de 40 minutes après être tombés nez à nez sur cette famille royale en pleine démonstration d’amour. Les lions sont ces drôles d’animaux qui ont besoin de se rappeler physiquement leur appartenance à un groupe. Ces sessions affectives ont lieu plusieurs fois par jour ; simplement pour se rappeller que l’on ne va pas s’entre-tuer.

13. Grand Final

Pourquoi Grand Final ? Car ces trois lionceaux qui d’ordinaire courent toujours après les jupons de leurs mères sont assis ici à attendre patiemment face aux trois lionnes de la tribu s’apprêtant à m’offrir ma plus belle expérience de la vie sauvage. Seulement quelques minutes après ce cliché une lionne a bondi sur un impala adulte l’attrapant par l’arrière. La seconde femelle a ensuite rejoint les forces pour tuer la proie d’un coup net en lui serrant la gorge. Et en un instant l’intégralité de la tribu s’est alors précipitée sur le repas venant d’être servi et chacun s’est disputé le moindre morceau de viande sans pitié. La scène de ces lions se battant avec intensité pour les derniers restes quand deux minutes plus tôt ils s’entrelacaient est quelque chose que je n’oublierai jamais.  Le contraste de l’amour et la violence m’a toujours fasciné.

14. De difficiles aurevoirs

Crédit photo : Garance Chassaing

La scène de chasse décrite plus haut s’est produite sous mes yeux lors de notre ultime sortie safari juste avant de prendre notre avion du retour ; le coeur toujours à mille à l’heure. Après tant de souvenirs difficile de revenir à la réalité et de tourner le dos à la réserve de Sabi Sand et tous ses majestueux habitants. Chacun reprend sa route. Pour ma part avec quelques souvenirs de plus.

15. Merci pour tout et à bientôt

Très très bientôt. Promis.

Nos aurevoirs à Sudan, dernier mâle rhinocéros blanc du Nord

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“Aujourd’hui c’est avec le coeur lourd que l’on assiste à l’extinction d’une espèce qui a survécu des millions d’années mais n’aura pas réussi à survivre à l’espèce humaine”. C’est dans ces termes que le compte instagram de National Geographic annonce le décès du dernier mâle rhinocéros blanc du nord qui entraînera la disparition totale de cette espèce.

Il s’appellait Sudan, un vieux monsieur. Bien que protégé 24h/24 par des gardes armés, le dernier mâle âgé de 45 ans nous a tristement quitté des suites d’une maladie.

Cet événement est pour nous l’occasion de faire le point chez Rhino Africa sur la sauvegarde des rhinocéros en Afrique, les raisons pour lesquelles ces derniers sont  braconnés et surtout comment aider leur cause.

Petit rhinocéros galopant dans la savane africaine suivi par sa mère
En route pour des jours meilleurs. Crédit photo : Wrensch Lombard

Rhinocéros blanc et noir ; quelles différences ?

Avant toute chose il est important de distinguer les différentes et principales espèces de rhinocéros dans le monde. Il existe deux types de rhinocéros ; le rhinocéros blanc et noir. Bien que tous deux soient de couleurs grise, sur quels critères se distinguent-ils ?

Rhinocéros blanc

Oiseaux sur le dos du rhinocéros blanc dans le Delta de l'Okavango
Les oiseaux qui voyagent sur le dos du rhinocéros ont pour mission de le débarasser des parasites.

Le rhinocéros blanc se rencontre dans les savanes africaines sous deux sous-espèces :

Rhinocéros blanc du sud : Il y en aurait  18 000 dans la nature, principalement dans les terres d’Afrique du Sud où ils jouissent des nombreuses réserves privées et parc nationaux pour vivre en toute sérénité. Quoique. Le braconnage est encore réel et les rhinocéros blanc sont souvent tués pour leurs cornes même au sein de parcs nationaux. L’espèce est en danger pour ces tristes raisons. Le rhinocéros blanc est aussi moins agressif et timide comparé au rhinocéros noir plus sauvage. L’homme peut ainsi l’approcher plus facilement pour le meilleur et pour le pire. Son manque de méfiance envers l’espèce humaine le rend tragiquement plus facile à chasser.

Zwei Breitmaulnashörner jagen sich gegenseitig
Plus extraverti que le rhinocéros noir, le rhinocéros blanc est moins solitaire et aime jouer avec ses semblables. Crédit photo : Bo Dabi

Rhinocéros blanc du nord : Autrefois se promenant dans la vallée du Nil ou encore au Congo et Ouganda, la sous espèce est désormais déclarée vouée à la disparition après le décès de Sudan, dernier mâle de son espèce.  Le personnel soignant du centre de conservation où il résidait au nord du Kenya a choisi d’abréger les souffrances causées par sa maladie chronique en l’euthanasiant. Le seul espoir de perpétuer l’espèce serait donc d’avoir recours à la fécondation in vitro en utilisant les femelles encore en vie  et le sperme conservé d’autres mâles, sachant que les deux femelles restantes sont la fille et la petite fille de Sudan.

Les durs aurevoirs au dernier mâle rhinocéros blanc de cette planète.
Les durs aurevoirs au dernier mâle rhinocéros blanc de cette planète. Crédit photo : Ami Vitale

Rhinocéros noirs

Rhinocéros noir dans la savane avec un oiseau le débarassant de ses parasites.
Le rhinocéros noir bien qu’également accompagné d’oiseaux est plus solitaire que son cousin blanc. Crédit photo : Hans Stieglitz

Les rhinocéros noirs sont au nombre critique de 4 000 dans le monde est principalement en Afrique. En comparaison avec son cousin le rhinocéros blanc, le rhinocéros noirs est en danger critique d’extinction et il est urgent de mobiliser les efforts pour le protéger. Il se distingue principalement du rhinocéros blanc par la forme de sa bouche en pointe vers le bas et sa plus petite taille. Sa taille varie de 3 mètres à 3,60 mètres de long pour un poids de 750 kilos à 1,6 tonnes contre une moyenne de 3,8 mètres de long et 3,6 tonnes pour le rhinocéros blanc.

Quant au comportement, le rhinocéros noir est phyllophage et se nourrit des feuilles des arbres tandis que le rhinocéros blanc est herbivore et broute les herbes du sol. Enfin, comme décrit plus haut, le rhinocéros noir est également plus craintif, solitaire et conséquemment plus agressif que ses cousins face aux humains.

Pourquoi sont-ils braconnés ?

Sudan est devenu le visage tangible de l’extinction d’une espèce avec pour principale cause : la violence des hommes. Violence basée sur des croyances infondées de vertus thérapeutiques de la corne de rhinocéros alors même que cette dernière est composée uniquement de kératine ; sans aucune propriétés curatives. La demande, venant essentiellement des pays d’Asie, se justifie pour les raisons sans fondements que voici :

Aphrodisiaque :

La corne de rhinocéros serait un aphrodisiaque puissant. L’accouplement des rhinocéros dure parfois plus d’une demi-heure quand bien souvent la reproduction ne dure que quelques minutes voire secondes chez d’autres espèces. Le comportement sexuel de ces animaux de la savane les dessert et on attribue donc sans fondements des vertues thérapeutiques, tonifiantes et aphrodisiaques à la corne de rhinocéros en poudre.

Anti-cancer :

La corne de rhinocéros serait un anti-cancérigène. Une rumeur selon laquelle un officiel du gouvernement vietnamien atteint de la maladie du cancer serait entré en rémission grâce à l’usage de la corne de rhinocéros a affolé la demande en Asie. Pourtant, aucune de ces vertus attribuées à la corne de l’animal n’est fondée. Composée uniquement de kératine, l’excroissance de l’animal n’a pas de propriétés anti-inflammatoires, tonifiantes ou anti-spasmolytiques.

Pour l’esthétisme et la décoration :

La bêtise humaine étant parfois proportionnelle au potentiel de l’humanité ; en Chine la corne de rhinocéros est aussi utilisé pour créer des objets sculptés comme les coupelles utilisées pour les offrandes. La corne de rhinocéros étant plus cher que l’or, avoir des objets de décoration ou du mobilier à partir de cette dernière serait le signe d’une grande richesse. Chez Rhino Africa on croit plutôt qu’il s’agit du signe d’une grande pauvreté de l’âme, mais c’est une simple question de point de vue.

Opération délicate mais nécessaire où l'on ote la corne des rhinocéros pour empêcher leur braconnage et que ce dernier se retrouve dans la même situation que le dernier mâle rhinocéros blanc du Nord
Opération tristement nécessaire effectuée par des vétérinaires où l’on ote la corne des rhinocéros pour prévenir leur braconnage.

Comment aider ?

Heureusement de nombreux individus, conscients de l’absurdité du massacre des rhinocéros pour leurs cornes, se battent au quotidien et sans relâche pour sauvegarder cette espèce. Rhino Africa travaille en ce sens, main dans la main, avec l’association Wildlife ACT ; association de défense et protection des espèces en danger en Afrique. L’association multiplie les actions pour sauver les rhinocéros noirs du continent en assurant leur suivi, en enlevant leurs cornes sous anésthesie afin de prévenir le braconnage et enfin en relocalisant les animaux dans des sanctuaires naturels protégés. L’association est sans cesse à la recheherche de dons ou de bénévoles pour aider directement sur le terrain. Lisez l’interview du fondateur de Wildlife ACT, Johan Maree pour avoir plus d’informations quant à comment rejoindre les forces anti-braconnage de l’association !

Bénévole de l'association Wildlife ACT dans son action de lutte anti braconnage des rhinocéros
Simon, membre de l’association, aide un rhinocéros à se relever après avoir rejoint son nouvel habitat

Le mot de la fin

Sudan est devenu le visage tangible de l’extinction d’une espèce avec pour principale cause : la violence des hommes. Mais pas en vain. Pas pour rien. Sudan sera dans l’esprit de chacun impliqué dans la lutte de la disparition de l’espèce pour agir encore et toujours plus fort. Finalement on aimerait que nos aurevoirs au dernier mâle rhinocéros blanc de cette planète ne soit qu’une façon de saluer d’avance les milliers d’initiatives positives que son décès vont entraîner. Faites partie de celles-çi dès aujourd’hui.

Rhinocéros marchant vers un meilleur futur après la disparition du dernier mâle rhinocéros blanc du Nord
Désormais il est temps d’accueillir de plus beaux jours…

Human Rights Day : Portraits de Nelson Mandela et Desmond Tutu

Afrique du Sud,Bonnes actions
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Depuis 1994, chaque 21 mars est célebré le Human Rights Day en Afrique du Sud. Cette fête vise à célébrer les droits fondamentaux dont chaque être humain dispose du simple fait qu’il est humain. Les Sud-africains crient ainsi haut et fort leur rejet de l’Apartheid, qui avait déchu les noirs et les métis de ces droits élémentaires. À l’occasion de cette journée particulière, nous souhaitons revenir sur le parcours de deux personnages essentiels de l’Histoire d’Afrique du Sud : Nelson Mandela et Desmond Tutu. En plus d’avoir vécu dans la même rue au sein du township de Soweto et d’avoir tous deux reçu le prix Nobel de la Paix, ces deux hommes ont en commun d’avoir consacré leur vie à lutter contre le racisme et pour la paix à travers le monde.

Supporters sud-africains lors de la Coupe du Monde de Football
Supporters sud-africains lors de la Coupe du Monde de Football. Crédit Photo: Celso Flores

Human Rights Day

Origine

À l’origine, le Human Rights Day a été instauré par l’ONU pour commémorer l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, en 1948. La date du 10 décembre, jour de la signature de la déclaration, a été fixée pour l’ensemble du monde. En Afrique du Sud, cette date a été déplacée au 21 mars en 1994, suite à l’élection de Nelson Mandela, en mémoire du massacre de Sharpeville qui a eu lieu le 21 mars 1960.

deux entrées dans un bâtiment, une pour les blancs, une pour les noirs
Représentation de la ségrégation raciale au musée de l’Apartheid. Crédit Photo: Annette Kurylo

Lors de cette journée, des milliers de Noirs habitant le township de Sharpeville, à proximité de Johannesbourg, sont descendus dans la rue pour manifester contre la mise en place d’un document d’identification obligatoire pour les Noirs, sous peine d’emprisonnement. La police a réagi en tirant sur la foule à la mitrailleuse, faisant 69 morts et plus de 200 blessés, parmi lesquels des femmes, des enfants et des peronnes âgées. Il s’agit d’un des événements les plus meurtriers de l’histoire de l’Apartheid. En 1996, Nelson Mandela s’est rendu à Sharpeville pour signer la constitution du nouveau régime démocratique sud-africain, faisant de cette ville un symbole du renouveau post-Apartheid.

Deux hommes noirs au premier plan lors d'une manifestation, fumée en arrière-plan
Manifestation contre l’Apartheid. Crédit photo: Paul Weinberg

Nelson Mandela, le conquérant de la liberté :

Enfance et formation

Rolihlahla Mandela, Nelson de son prénom anglais, naît en 1918 dans la région du Transkei, aujourd’hui intégrée au Cap-Oriental, en Afrique du Sud. Il est issu de la famille royale Thembu, l’une des tribus de l’ethnie Xhosa. Diplômé en droit, il s’engage très tôt en politique au sein du parti communiste sud-africain. En 1943, il intègre le Congrès National Africain (ANC). Lorsque l’Apartheid est instauré en 1948, il s’engage au sein de la lutte non-violente contre ce dernier.

Nelson Mandela durant ses études, peu avant le début de son engagement dans l'ANC
Nelson Mandela durant ses études, peu avant le début de son engagement dans l’ANC. Crédit photo : The famous people

Engagement contre l’Apartheid et captivité

Après l’interdiction de l’ANC en 1960, Mandela fonde un mouvement de lutte armée contre le régime, Umkhonto we Sizwe (“fer de lance de la nation” en français), soutenu par l’URSS et le bloc communiste. Il effectue des sabotages contre des installations publiques et militaires. Nelson Mandela est arrêté et condamné à la prison à perpétuité en 1963. Durant sa captivité, il fait preuve d’une attitude exemplaire, supportant tous les mauvais traitements qui lui sont infligés sans jamais cesser de défendre ses convictions. Il refuse ainsi plusieurs fois d’être libéré en échange d’un renoncement à sa cause politique. L’injustice de sa situation ainsi que la force de son combat interpellent la communauté internationale, qui organise le boycott de l’Afrique du Sud afin de la forcer à modifier son régime.

Mandela dans sa cellule de Robben Island
Mandela dans sa cellule de Robben Island. Crédit photo : Jurgen Schadeberg

Libération et reconstruction du pays

En 1990, Nelson Mandela est libéré, à l’iniative du nouveau président, Frédérik de Klerk, qui souhaite obtenir son soutien pour mettre fin à l’Apartheid et réussir la transition vers un nouveau régime. Mandela est élu président de la république en 1994. Durant son mandat, il lutte contre les inégalités sociales et mène une politique de réconciliation afin de panser les plaies de l’Apartheid. Après cet unique mandat, il se retire de la vie politique mais continue à s’engager pleinement contre la pauvreté et le SIDA. Il décède en 2013 des suites d’une infection pulmonaire. Ses funérailles sont l’un des événements les plus médiatisés du XXIème siècle et près de 100 chefs d’État se déplacent pour rendre hommage à cette figure majeure qui a changé le destin de son pays.

Nelson Mandela serrant la main à Frederik de Klerk en 1990
Nelson Mandela et Frederik de Klerk en 1990. Crédit photo : Wikimedia Commons

Desmond Tutu, l’évêque au service de la paix :

Enfance et formation

Desmond Tutu naît en 1931 au sein de l’ancienne province du Transvaal, aujourd’hui province du Nord-Ouest. Il passe sa jeunesse et fait ses études à Johannesbourg. Il souhaite devenir médecin mais, les études coûtant trop cher, est redirigé vers une formation d’instituteur par ses parents. Il sera diplômé mais finit par démissionner en 1957 pour protester contre les conditions déplorables d’enseignement offertes aux Noirs. Il se tourne alors vers la théologie et est ordonné prêtre de l’Église anglicane d’Afrique du Sud en 1961.

Desmond Tutu et Ronald Reagan en 1984
Desmond Tutu et Ronald Reagan en 1984. Crédit photo : Wikimedia Commons

Engagement contre l’Apartheid

Après l’assassinat de Steve Biko, fondateur du Black consciousness movement et co-organisateur des émeutes de Soweto, Desmond Tutu s’engage activement dans la lutte non-violente contre l’Apartheid. Il participe aux réunions clandestines du Black consciousness movement en visant à y distiller un message de paix et de non-violence. Il critique aussi bien l’Apartheid que les Noirs qui réclament vengeance. Il reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1984 et est nommé archevêque du Cap en 1986. Sa nouvelle stature lui permet d’organiser des protestations contre le régime et de soutenir le boycott international de l’Afrique du Sud, notamment celui du charbon.

Desmond Tutu prêchant contre l'Apartheid
Desmond Tutu prêchant contre l’Apartheid. Crédit photo : Eric Miller

Artisan de la réconciliation

En 1995, Tutu est nommé président de la Commission de la Vérité et de la Réconciliation, créée en 1995 par Neslon Mandela. Cette dernière vise à mettre en lumière les crimes du régime afin d’aider le pays à panser ses plaies et les communautés à se réconcilier les unes avec les autres. Suite au mandat de Nelson Mandela, il reste une figure très engagée au sein de l’Afrique du Sud, critiquant régulièrement les dérives autoritaires des successeurs de Mandela et organisant des événements internationaux avec des nombreuses personnalités afin d’apporter des solutions aux grands problèmes mondiaux.

Desmond Tutu et de Dalaï Lama
Desmond Tutu et de Dalaï Lama. Crédit photo : Getty Images