Zanzibar – Épisode 1 : Stone Town

Carnets de voyage,Îles de l'Océan Indien,Tanzanie
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« Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même. On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms magnifiques des villes inconnues… » – Joseph Kessel

Et je me rappelle précisément du jour où, perdue dans une librairie de Cape Town, j’ai ouvert mon premier guide de Zanzibar. Les tickets d’avions n’étaient pas encore réservés mais le simple fait de parcourir ces quelques pages me donnait l’impression d’avoir posé pied sur le tarmac du petit aéroport de l’île et d’inspirer une grande bouffée d’air aux parfums d’épices et d’embruns.

Je me rends compte seulement maintenant que l’enchantement dure aussi après le voyage ; quand on ouvre, non plus les atlas, mais les albums photos et que l’on se replonge dans les souvenirs. Cet article est l’occasion pour moi de vous partager mon expérience sur cet archipel édénique, entre conseils pratiques, itinéraires et mes ressentis ; pour que vous aussi à la fin de la lecture vous soyez transportés par les parfums de ces îles hautes en couleur.

Jolie plage, Zanzibar, Nungwi
Plage du Sud de l’île de Ugunja. Crédit Photo : Lucas Metz
Les bateaux de pêcheurs attendant la prochaine marée. Crédit Photo : Lucas Metz

Zanzibar, géographie et histoire

Zanzibar est un archipel de l’océan indien situé en face des côtes Tanzaniennes formé de trois îles principales ; Unguja, Pemba et Mafia. Unguja, aussi appelée à tort Zanzibar, est la principale île de l’archipel. Elle abrite la plus grande ville de la région : Stone Town, dont le cœur ancien a été inscrit en 2000 au Patrimoine mondial de l’Unesco, en faisant une étape incontournable pour quiconque souhaitant découvrir cet archipel édénique. De par sa position géographique le long des côtes de l’Afrique de l’Est, Zanzibar fut longtemps un haut lieu stratégique du commerce justifiant un vaste brassage culturel. D’abord conquis par les navigateurs Persans et Arabes, l’archipel devient vite la cible convoitée des conquistadors Portugais et des Britanniques avant son intégration à la Tanzanie et son autonomie partielle. Depuis 1963, Zanzibar s’est uni au Tanganyka, créant ainsi la Tanzanie (contraction de Tanganyka et Zanzibar). Étape de la route des Indes du temps des Anglais, carrefour de l’or et des épices, de l’ivoire et du bois, point central du trafic d’esclaves, Zanzibar garde des traces de son passé. L’archipel est une véritable mosaïque de cultures et de couleurs !

Message d'indépendance sur les murs de Stone Town, Zanzibar.
Beaucoup de Zanzibaris réclament l’indépendance totale de l’archipel. Crédit Photo : Lucas Metz.
Zanzibari, rues de Stone Town, Zanzibar
Zanzibari dont l’habillement témoigne de la richesse culturelle de la région : entre influence Perse et Arabe. Crédit Photo : Lucas Metz.

Avant mon départ

Plongée dans la lecture de ces guides je me voyais déjà foulant ces plages de sable blanc. Le soir même les billets d’avion étaient réservés, j’allais moi-même partir à la découverte de ces eaux translucides. Place à l’organisation du voyage et ces quelques obligations :

  • VISA

Zanzibar est une destination qui nécessite un visa. Pour l’obtenir préparez simplement 50 dollars en liquide (par personne) qui vous seront demandés à votre arrivée sur le territoire avec votre passeport valide 6 mois au moins après la date de retour. Le visa est ensuite directement délivré à l’aéroport de Dar-Es-Salam si vous transitez par la Tanzanie, ou directement à l’aéroport de Zanzibar si vous prenez un vol direct.

  • Vaccin fièvre jaune

Avant mon départ sur l’archipel j’ai pu lire tout et son contraire sur les vaccins recommandés. Aujourd’hui le vaccin pour la fièvre jaune depuis la France ou l’Afrique du Sud n’est plus obligatoire. La vaccination n’est désormais en principe exigée que pour les personnes en provenance d’un pays où cette fièvre est endémique, ou pour les personnes qui ont transité plus de 12 heures par un de ces pays. Dans la pratique, toutefois, cette réglementation est parfois inégalement suivie et la preuve de vaccination est exigée de manière indistincte. Pour ma part personne ne me l’a réclamée. Dans le doute ; faites-vous vacciner (au plus tard 10 jours avant le départ).

Depuis Cape Town je conseille le centre Netcare Travel Clinic Cape Town au 11ème étage, Room 1107, dans l’immeuble Picbel Parkade au 58 Strand Street. Vous devez prendre rendez-vous au téléphone avant votre passage au numéro suivant : +27 21 419 3172. Depuis la France vous pouvez vous faire vacciner dans un centre agrégé.

  • Malaria

Là encore Zanzibar est une zone faiblement impaludée. Mais le paludisme persiste tout de même encore dans certaines zones reculées de l’île et votre médecin vous conseillera surement un traitement antipaludéen préventif à prendre en amont de votre voyage, pendant votre voyage et après votre voyage. Le traitement est parfois onéreux et tout le monde n’est pas égal face à ses effets secondaires ; pour ma part j’ai fait le choix de prendre de la Malarone afin de n’avoir aucune mauvaise surprise pouvant entraver ce beau voyage. Il existe plusieurs traitements anti -paludisme à différents coûts et pouvant aussi parfois provoquer différents effets indésirables. Demandez l’avis de votre médecin et choisissez le vôtre en conséquence. Une fois les formalités réglées ; place au voyage, à l’aventure et à la découverte avec un rapide itinéraire de mon voyage.

 

Plage de sable blanc, Pingwe, Zanzibar
Côte de Pingwe, à l’Est de l’île. Crédit Photo : Lucas Metz

Premier stop à Stone Town

  • Ambiance et ressenti

Le premier stop de mon voyage fut la charismatique ville de Stone Town, ville où se trouve l’aéroport. Sur les 10 jours de mon séjour j’ai eu le plaisir d’explorer en 48h cette ville étonnante, témoignage de la diversité culturelle de l’archipel de Zanzibar ; des vieilles portes cochères venant d’Inde se mêlent à une architecture orientale et une culture musulmane. Si bien que je cru reconnaître plusieurs fois l’ambiance des souks Marocains. Les étales de fruits, de légumes dans les rues venaient rajouter à l’île une palette de couleurs qui se marie à des odeurs d’épice et de parfums.

Enfants jouant dans les rues de Stone Town, Zanzibar
Jeux d’enfant dans les rues de la “ville de pierre”. Crédit Photo : Lucas Metz
  • Peuple et architecture

Les Zanzibaris sont de nature apaisée et accueillante ; il règne dans les rues de Stone Town une atmosphère de paix et de respect mêlée à de l’agitation. J’invite les femmes voyageant dans la ville à se couvrir les genoux et les épaules pour le respect bienveillant des mœurs. À les regarder on devine leur héritage culturel comme lorsque l’on admire l’architecture des monuments de la ville. La Maison des Merveilles ou Beit-al-Ajaib en arabe et pour moi un bâtiment emblématique à ne pas manquer. Autrefois le palais d’un sultan, c’est aussi le plus haut bâtiment de Stone Town depuis lequel vous disposerez d’une vue imprenable sur la mer et la vieille ville.

Enfant jouant dans les rues de Stone Town, Stone Town, Zanzibar
Rencontre. Crédit Photo : Lucas Metz
La Maison des Merveilles, monument de la ville de Stone Town, Zanzibar
La Maison des Merveilles. Crédit Photo : Lucas Metz
  • Passion pour les portes

Portez une attention toute particulière aux portes en vieux bois sculpté ; en fonction des sculptures on y découvre la profession ou la position sociale du propriétaire, ou encore des versants du Coran. Les bords droits sont de style Arabe alors que le haut arrondi témoigne de l’influence Indienne. Plus étonnant encore elles sont ornées de pointes en bronze ou en laiton pour empêcher les éléphants d’enfoncer les portes. Directement importées par la route des Indes sur l’archipel, ces portes ne sont qu’un témoignage de plus du melting-pot de Zanzibar puisque l’on raconte qu’il n’y eu jamais d’éléphants sur l’île…

Portes dans les rues de Stone Town, Zanzibar
Les portes de Zanzibar, témoignage de l’Histoire.
  • En route !

Après ces deux jours de rêveries dans les rues de « La ville de pierre » il fallait partir à la découverte du reste de l’île. Pour ma part mon cheval fut un scooter de location. Si vous lui préférez la voiture sachez simplement que dans les deux cas il vous sera nécessaire de payer un passeport international. Les agences de location de véhicules s’en chargent. Il coûte environ 10 dollars. Un investissement non vain car il m’a été demandé plusieurs fois sur mon chemin. Fin prête, je me lançais donc à la conquête de l’île du Nord au Sud. Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite du périple et d’autres conseils pratiques.

À bientôt !

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